Édition du mercredi 25 novembre 2015
Euro 2016 : pas de retransmission en plein air des matches dans les communes
Après les attentats du 13 novembre, la question de la sécurité de l’Euro 2016, qui aura lieu en juin et juillet 2016, se pose avec plus d’acuité que jamais. Cette question a été l’objet d’une réunion, hier, autour du ministre de l’Intérieur. Principales informations : les « fan-zones », dans les villes hôtes, seront maintenues, et les retransmissions publiques des matches, dans les autres communes, devront se dérouler dans des lieux clos.
La compétition, qui se déroulera du 10 juin au 10 juillet, va accueillir, rien que dans les stades, quelque « 2,5 millions de spectateurs », a-t-il été dévoilé hier. Comment assurer leur sécurité face aux risques d’attentats, après le 13 novembre où un stade de football a été directement visé, et dans une période où la totalité des forces de police et de gendarmerie sont déjà mobilisées pour assurer Vigipirate ?
Pour ce qui est des stades eux-mêmes, ce sera l’État qui se chargera de leur surveillance, et il consacrera, a expliqué Bernard Cazeneuve, « l’ensemble des forces disponibles » à cette tâche. Par ailleurs, les moyens de vidéo-protection aux abords des enceintes sportives seront « adaptés et renforcés ».
Mais la question la plus sensible semble être celle des « fan-zones ». Il s’agit de zones réservées à l’accueil des supporters et la retransmission sur écran géant des matches. Chacune des dix villes hôtes, impose le cahier des charges de l’UEFA – organisateur de la compétition – doit comporter une fan-zone. Telles qu’elles étaient prévues jusqu’à maintenant, elles pourront accueillir un nombre considérable de personnes – on parle de 5 à 7 millions sur un mois. À Toulouse, la fan-zone est prévue pour accueillir 30 000 personnes, à Bordeaux, 80 000, à Paris, 120 000 ! Mais dès le départ, il était clair que ce ne serait pas l’État qui assurerait la sécurité de ces zones, mais les villes elles-mêmes et les organisateurs – c’est-à-dire, en d’autres termes, les polices municipales et les vigiles privés.
Dans ce contexte, certains maires font part de leur réticence à ouvrir de tels lieux, comme Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse. Avant-hier, le président du Conseil national des activités privées de sécurité, Alain Bauer, a exprimé dans Localtis, lui aussi, ses inquiétudes sur le sujet : pour lui, les effectifs nécessaires pour assurer la sécurité des fan-zones, « n’existent pas ».
Et les maires des villes hôtes se posent, naturellement, la question de la facture : les tarifs des sociétés de sécurité s’envolent et, sans aide de l’État, certains ne voient pas comment ils vont pouvoir faire. Bernard Cazeneuve lui-même, hier, a reconnu que les villes concernées allaient devoir embaucher « plusieurs milliers » d’agents de sécurité privés.
Comme l’explique ce matin à Maire info le préfet Nicolas Desforges, délégué interministériel aux grands évènements sportifs, « le principe des fan-zones n’est pas remis en cause ». Mais leur sécurité va être accrue, avec, en effet, « une mobilisation plus forte des sociétés de sécurité ». L’État va-t-il mettre la main à la poche pour aider les villes hôtes ? Trop tôt pour en parler : « D’abord, explique Nicolas Desforges, les préfets vont être sollicités pour une évaluation des besoins au cas par cas. Le ministre de l’Intérieur a demandé hier que soient d’abord évalués les surcoûts avant de parler de leur répartition… » Mais le préfet rappelle que la plupart des villes hôtes, bien avant les évènements du 13 novembre, avaient déjà commencé à passer des marchés avec les sociétés de gardiennage, « en se calant sur un niveau de sécurité déjà très élevé ».
Enfin, se pose la question de la retransmission des matches sur écrans géants dans les autres communes. De telles manifestations sont courantes, depuis des années, lors de toutes les grandes compétitions de football. Le ministre de l’Intérieur a souhaité, explique Nicolas Desforges, que « les villes non hôtes aient le même niveau de sécurité que les villes hôtes », et que les retransmissions « soient opérées dans des lieux sécurisés et clos » (cinémas, gymnases…). Un cahier des charges de ces lieux sera prochainement publié, en concertation avec les élus, a annoncé le ministère.
Quoi qu’il en soit, conclut le préfet Desforges, « il convient de rester extrêmement prudents : tous les dispositifs sont susceptibles d’évoluer au vu de l’évolution de la menace ». D’ici la compétition, des « points d’étapes » se tiendront régulièrement entre les parties prenantes.
La compétition, qui se déroulera du 10 juin au 10 juillet, va accueillir, rien que dans les stades, quelque « 2,5 millions de spectateurs », a-t-il été dévoilé hier. Comment assurer leur sécurité face aux risques d’attentats, après le 13 novembre où un stade de football a été directement visé, et dans une période où la totalité des forces de police et de gendarmerie sont déjà mobilisées pour assurer Vigipirate ?
Pour ce qui est des stades eux-mêmes, ce sera l’État qui se chargera de leur surveillance, et il consacrera, a expliqué Bernard Cazeneuve, « l’ensemble des forces disponibles » à cette tâche. Par ailleurs, les moyens de vidéo-protection aux abords des enceintes sportives seront « adaptés et renforcés ».
Mais la question la plus sensible semble être celle des « fan-zones ». Il s’agit de zones réservées à l’accueil des supporters et la retransmission sur écran géant des matches. Chacune des dix villes hôtes, impose le cahier des charges de l’UEFA – organisateur de la compétition – doit comporter une fan-zone. Telles qu’elles étaient prévues jusqu’à maintenant, elles pourront accueillir un nombre considérable de personnes – on parle de 5 à 7 millions sur un mois. À Toulouse, la fan-zone est prévue pour accueillir 30 000 personnes, à Bordeaux, 80 000, à Paris, 120 000 ! Mais dès le départ, il était clair que ce ne serait pas l’État qui assurerait la sécurité de ces zones, mais les villes elles-mêmes et les organisateurs – c’est-à-dire, en d’autres termes, les polices municipales et les vigiles privés.
Dans ce contexte, certains maires font part de leur réticence à ouvrir de tels lieux, comme Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse. Avant-hier, le président du Conseil national des activités privées de sécurité, Alain Bauer, a exprimé dans Localtis, lui aussi, ses inquiétudes sur le sujet : pour lui, les effectifs nécessaires pour assurer la sécurité des fan-zones, « n’existent pas ».
Et les maires des villes hôtes se posent, naturellement, la question de la facture : les tarifs des sociétés de sécurité s’envolent et, sans aide de l’État, certains ne voient pas comment ils vont pouvoir faire. Bernard Cazeneuve lui-même, hier, a reconnu que les villes concernées allaient devoir embaucher « plusieurs milliers » d’agents de sécurité privés.
Comme l’explique ce matin à Maire info le préfet Nicolas Desforges, délégué interministériel aux grands évènements sportifs, « le principe des fan-zones n’est pas remis en cause ». Mais leur sécurité va être accrue, avec, en effet, « une mobilisation plus forte des sociétés de sécurité ». L’État va-t-il mettre la main à la poche pour aider les villes hôtes ? Trop tôt pour en parler : « D’abord, explique Nicolas Desforges, les préfets vont être sollicités pour une évaluation des besoins au cas par cas. Le ministre de l’Intérieur a demandé hier que soient d’abord évalués les surcoûts avant de parler de leur répartition… » Mais le préfet rappelle que la plupart des villes hôtes, bien avant les évènements du 13 novembre, avaient déjà commencé à passer des marchés avec les sociétés de gardiennage, « en se calant sur un niveau de sécurité déjà très élevé ».
Enfin, se pose la question de la retransmission des matches sur écrans géants dans les autres communes. De telles manifestations sont courantes, depuis des années, lors de toutes les grandes compétitions de football. Le ministre de l’Intérieur a souhaité, explique Nicolas Desforges, que « les villes non hôtes aient le même niveau de sécurité que les villes hôtes », et que les retransmissions « soient opérées dans des lieux sécurisés et clos » (cinémas, gymnases…). Un cahier des charges de ces lieux sera prochainement publié, en concertation avec les élus, a annoncé le ministère.
Quoi qu’il en soit, conclut le préfet Desforges, « il convient de rester extrêmement prudents : tous les dispositifs sont susceptibles d’évoluer au vu de l’évolution de la menace ». D’ici la compétition, des « points d’étapes » se tiendront régulièrement entre les parties prenantes.
F.L.
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